Une D… comme dilemme
Tout a commencé par une envie de rayures. Il y a 20 ou 25 ans.
Rien à faire, je les aime toutes, et depuis le début… bicolores ou bariolées, régulières ou de largeurs variables, basques ou bretonnes… C’est bien simple, je suis la seule nénette capable de friser l’orgasme en présence d’ un code barre !
Pourtant, lorsque j’ai décidé de me coudre une D (oui, après tout le monde… parce que je suis originale, aussi…), j’ai longuement hésité : en jersey fluide marron uni, ou en tissu marin (remarquable, de chez « vêtements marins broderie.com », lien juste à droite. Mais si, en haut !). Dilemme.
Une fois de plus, ce sont les circonstances qui ont décidé de mon choix (un résumé de ma vie, ça… mais bon. Personne n’a un divan, un carnet et trois heures devant lui ? Alors passons.). Pas le temps de passer chez TOTO acheter du jersey au Kilo, pas envie de le payer 15 € le mètre dans la boutique du coin… Je me suis donc lancée en rayé.
Pas de fantaisies ni de bouffées de n’importe quoi, ce coup ci, juré ! J’allais suivre le patron à la lettre, comme une bonne élève nipponne, jupe plissée en moins. Trois coups de ciseau et quatre vroums de surjeteuse plus tard, et j’étais moins fière : je me trouvais perdue au milieu d’une grande (mais grande…), lourde chemise de nuit informe, un modèle pour internat de filles de marin des années 60 (enfin, je suppose…). Hideux. D’ailleurs, inutile d’insister, il n’y a eu aucune photo de ce naufrage.
Que faire ? Finir le fond et les manches de cette chemise de nuit et l’oublier ? Tout reprendre au pif (je me trouvais en virée, sans internet pour me gaver des conseils des JCA…) ? Dilemme…
Le lendemain, j’ai craqué.
J’ai coupé les manches déjà montées à 3 cm de la couture et utilisé ce qui aurait dû être la manche comme parementure en rabattant la chose vers l’intérieur pour faire un ourlet très propre à deux centimètres du bord. Auparavant, j’avais pris ma bonne vieille surjeteuse, histoire de ne pas pouvoir faire machine arrière, en bonne kamikaze de la couture que je suis, et repris depuis la manche (ce qui en restait après avoir coupé) et remonté l’arrondi sous l’aisselle d’un bon centimètre, pris le large de deux et demi en abordant la verticale de la robe… et tracé quasi tout droit jusqu’en bas, à presque dix centimètres de ce qui avait failli être le bord. Essayage tendu… Résultat :
Forte de ce progrès (ben oui, quand même !), j’ai ourlé le fond en essayant un point extensible sur MAC, mais à part bouffer du temps et du fil en quantité, je ne vois pas bien ce qu’il a fait de plus que l’autre… Bref.
Pour le col, j’ai opté pour deux coutures : une près du bord qui finit bien le col, à mon avis, et une autre, deux centimètres plus bas qui évite à la parementure de se balader intempestivement.
Mais à ce stade là, reste une question : poches ou pas poches ? Dilemme !
Pour l’heure, c’est sans… mais parce que cela me laisse le loisir d’en ajouter après ! Si je m’y résous, elles seront plus petites que celles prévues (devenues énormes pour le devant, réduit, de la robe !).
On verra bien !!!
Euh, au fait… ceinturée ou pas ?