Lancer de boulet
Tout a commencé par un mail de Gipsonphile, dimanche soir, à partir duquel nous avons dit du mal des dimanches soirs... Et puis de fil en aiguille, elle m'a demandé où en était ma chemise-boulet... Fallait pas.
Je n'en peux plus de cette chemise commencée il y a un nombre de semaines considérable, et qui recule autant qu'elle avance... Bref, j'étais à deux doigts de la dépression quand j'ai eu le geste qui sauve. A 9 heures du soir, j'ai sorti du placard le peu de coton gratté qui me restait du gilet de ma belle-mère et j'ai tenté une petite expérience de sweat. A l'automne, dans Elle, j'étais tombée en arrêt devant une photo de mode représentant une fille en jupe droite et bottines avec un sweat gris sans manches... J'aurais trouvé très classe de vous la montrer mais mes fouilles archéologiques dans la boite à journaux n'ont rien donné malgré une excavation considérable jusqu'au fond. Il faudra donc me croire sur parole ! La chose était simple et originale, un rien décalée...
Il me fallait surtout, à la vérité, me soulager de la pression contenue en cousant un truc dans la soirée... le style de truc que l'on commence... et que l'on finit ! Vite. J'ai donc sorti mon patron de D et extrapolé.
L'idée était d'en faire une tunique longue, assez longue pour être ceinturée, avec deux petitres poches arrondies en dessous qui se placeraient au dessous du niveau de la ceinture. Le seul problème, c'est que je n'avais plus la longueur nécessaire. J'ai donc taillé le plus long possible, et oublié les poches.
Au final, j'ai donc un tee-shirt plus court que prévu et simplissime puisque j'ai éliminé les manches (remplacées par un ourlet), raccourci la robe (trop...) et resserré tout ça pour éviter de me trouver à nouveau dans une bâche !
Il faut avouer que j'ai déjà fait des coutures plus régulières que celles-là, mais ça aurait aussi pu être bien pire ! Après quelques essayages, j'avoue que je trouve l'investissement rentable.
Et ma chemise-boulet ? Si je compte la finir ? Oui. Si tout se passe comme prévu, ça pourrait même être avant la retraite... que je prendrai d'ici 30 ou 35 petites années ! Je tâcherai de coudre en vitesse deux ou trois autres bricoles d'ici là.