Renouer...
... avec l'idée de défi, avec du collectif, donc, avec Deer & Doe (margré mon plantage Sureau entièrement de mon fait. Non, pas de lien, non...), avec mes habitudes expéditives (mais avais-je vraiment rompu, sur ce coup là ?...).
Bref, je rends ma copies sur le fil, mais je la rends : voilà mon tee-shirt Plantain !
Entendons-nous bien... Je rends ma copie sans aucune forme d'ambition : j'ai suivi le modèle à la lettre, sans y mettre quoi que ce soit de créatif. Mon projet était de réaliser le Plantain prévu ! Si j'étais bouffie de prétention, je me réfugierais même derrière Charles (Baudelaire) qui finit sa lettre-préface des Petits Poëmes en Prose sur ces mots : je "regarde comme le plus grand honneur du poëte d'accomplir juste ce qu'il a projeté de faire" mais ce serait me faire implicitement passer pour une créatrice débridée emportée par son génie créatif... On rigole, on rigole...
Non, en fait, ce modèle basique était l'occasion pour moi de m'astreindre à suivre à la lettre ce qui était prévu, sans changer la matière, la longueur,... et me retrouver à récupérer sauvagement mes inconséquences !
De ce point de vue là, l'objectif est presque atteint.
La coupe est respectée. Elle est, à ce propos, plus près du corps que ce que je pensais...
Pour le reste, j'ai fait mes premiers appliqués, aux coudes, et ça a été difficile : le point zigzag de ma chanteuse (Singer... blague de mon fils aîné...), en petite largeur, n'a pas empêché les fronces... Le point élastique ayant donné des résultats discutables sur jersey fin, la dernière fois, a été éliminé du casting. Bref, je suis médiocrement contente des pièces rapportées, mais je mise sur le régime terrible qu'elles vont subir : les coudes, ça tiraille, ça bouge, et les coutures vont devoir s'y faire !
Au niveau de l'encolure, ça a été, mais je n'ai pas pratiqué de couture double. Une confession : je ne sais pas avec quel outil on fabrique ça (une Mac adaptée, une surjeteuse, avec un programme que je n'ai pas... mystère !).
J'ai, en revanche, un vrai regret : j'aurais dû réaliser ce biais d'encolure dans le jersey gris, celui des coudières... Cela aurait été plus sympa, à mon avis.
Pour le fond et les manches, je me suis montrée radicale, faute de temps : j'ai fait une finition à la surjeteuse sans ourlet ! Je voulais garder la longueur (à mon avis insuffisante si on se fie au patron), et éviter sur ce jersey soupple de chez Fabbrics Addict (lien en haut à droite) des épaisseurs et des plissouillis disgracieux. Je modifierai peut-être ça si je finis par en avoir honte. On verra.
En fait, c'est surtout pour le prix de le photo ratée, que je concours, faute de lumière ! Ce matin, ici, c'est encore purée de pois, humidité et grisaille...