Couper la poire en deux
... la poire, certes, mais aussi et surtout le twinn set.
Rafraichissons nous la mémoire. Il y a peu, j'annonçais que j'envisageais de me coudre un twinn Set bi-matière ainsi que moult autres machins qui n'ont, à l'heure qu'il est, toujours pas vu le jour. Depuis presque deux ans, l'idée de concevoir un petit haut deux pièces me trottait dans la tête, petit haut que je voyais taillé dans du jersey de coton blanc associé à de la broderie anglaise.
Si l'idée de base n'a pas varié, bien qu'elle ait été repoussée à plus tard, oubliée, abandonnée avant d'être reprise, le projet a évolué au gré des patrons envisagés pour sa réalisation. Pour la partie supérieure, pas vraiment un gilet dans mon cas, mais pas du tout une chemise non plus, il s'agissait, depuis le début du Gilet Monceau de Cosy Little World. En revanche, concernant le top-débardeur-chemisier, bref, le truc sans manches du dessous, je n'ai pas su trancher. J'ai longtemps pensé qu'il s'agirait du R du Stylish Dress Book 3, déjà réalisé ici et là. Mais après avoir remis l'exemplaire qui me reste (pour aller faire le ménage, en juin, dans la chambre de cité U de mon fils aîné) je l'ai trouvé mal fichu, trop "trompette", pas assez droit... Et aucun modèle n'a eu grâce à mes yeux. Je vous épargne le détail de mes grotesques réflexions.
Bref. Le twinn set se trouve donc réduit à sa plus simple expression, celle d'un "pas twinn, pas set non plus, du coup ", c'est à dire d'un cardigan-chemisier-machin-chose !
En un mot, ça :
La broderie a été achetée il y a au moins deux ans. Je ne sais plus du tout où. Le jersey blanc a été prélevé sur des tee-shirts achetés à un prix ridicule chez Gémo, en taille XXXL pour en avoir davantage. Ici, à Auch, trouver du jersey de coton blanc est impossible, et sur internet, ce n'est pas si simple. J'ai réglé la question en démontant des tee-shirts bon marché ! Bon, la qualité est médiocre ; un minuscule trou a déjà fait son apparition près d'une couture latérale, dans la partie dos...
J'ai donc taillé les manches et le dos dans le jersey et les deux parties du devant dans la broderie. Cela donne à l'ensemble une jolie tenue en même temps qu'une agréable aisance.
J'ai choisi de ne pas faire de boutonnières (pas du tout par flemme, hein ?!) mais de poser des pressions ton sur ton.
Je suis plutôt contente du résultat, même si, isolé, il ne produit pas l'effet escompté. L'encolure est jolie. On peut le porter ouvert ou fermé...
En revanche, malgré la facilité déconcertante du modèle, j'ai quand même réussi à faire une boulette. A vouloir travailler le soir, j'ai fini par prendre mes tissus à l'endroit, à l'envers, et à monter le dos sur l'envers du jersey. C'est assez moche.
Et sinon, en perspective, un châle qui avance sans se presser, une robe et un manteau dont le patron n'est pas encore décalqué (je me bats avec les planches qui me résistent étrangement...). Il se pourrait que je couse un jour autre chose que du tout droit... On le murmure dans les milieux autorisés, mais rien n'est officiel, à l'heure où je vous parle. Motus.