Aller à l'essentiel...
Dépouiller, élaguer, simplifier.
Tailler droit, net.
Eliminer les fioritures, les détails.
Bref, coudre une veste Amber de La Maison Victor, mais la coudre en laine et cachemire (des Coupons de Saint-Pierre) bleu nuit et la doubler en Liberty Pelagia (de Tissus Anglais, lien en haut à droite)... et en coton ordinaire pour les manches, parce que mon coupon de Pélagia était trop petit ! Promis, juré, craché partout, je ne rachèterai jamais de tissu à raison d'un mètre sous prétexte que je serais économe (rire gêné).
Le résultat est sobre et sans surprise, ce qui suffit à mon bonheur d'autodidacte branquignole.
J'ai suivi le patron à la lettre, mais réutilisé la technique proposée dans un numéro plus ancien pour doubler la veste Chloé. Adaptée au patron de la veste Amber, elle a été aussi simple à mettre en oeuvre que la dernière fois, malgré la minute d'angoisse au moment de retourner tout l'ouvrage par le dessous de l'une des manches... Durant quelques minutes, on se trouve être l'heureuse propriétaire d'un authentique chou fleur en tissu, qui se transforme en veste, par magie, quand on insiste un peu.
La veste est de coupe droite, avec des poches cachées dans les coutures latérales. Le col est un "vrai", avec un pied de col, et tout et tout, mais - vous savez quoi ? - pas de boutonnières ! Le top. Il suffit (mais c'est déjà très chiant) de coudre des pressions (trois, pas plus).
Oui, je retarde le moment de montrer la chose portée parce que je l'ai taillée en 34, forte de l'idée (stupide) que LMV taillait grand... Une minute de silence. Merci. Me voilà condamnée à m'en tenir à des pulls fins, des chemises, des blouses en soie, et à la pneumonie, voir à jouer la Dame aux Camélias, devant mes 6èmes qui auront forcément plein d'idées pour me soigner. J'en ai d'ailleurs un dont la tante par alliance (ou la cousine, ou la je ne sais trop quoi...) aurait un plant de canabis au fond du jardin "pour la tisane" (sic). Le chérubin a donné cette information au policier venu animer la séance d'information sur les addictions. J'ai cru que l'officier, en uniforme, allait faire un malaise. Passons.
Revenons à la veste... J'allais ajouter que faire des photos seule avec un appareil lourd impose des contorsions préjudiciables... En gros, la veste me va bien, mais en photo, ça plissouille de partout. Bon. J'avoue. Sur ces photos, en plus, il est net que j'ai entamé une transformation en cochon d'inde. Si j'ose le collant jaune rayé de noir, on m'appellera Pikatchou... Passons.
On y va quand même ? Allez, zou.
(Non... je ne suis pas enceinte, non... J'ai juste du bide...)
Oui, j'ai craqué pour le col Claudine... C'est mon côté jeune fille en fleurs (pour lequel il faut faire abstraction de mes rides, de mes cheveux blancs, et s'en tenir à mon acné sénile... mais de loin, à cent à l'heure avec des lunettes noires, ça peut le faire par une nuit sans lune.). Voilà.
Plus sérieusement, je suis perplexe quant au montage du col qui pose des problèmes d'épaisseur et quant à l'arrondi du dit col qui manque un peu de symétrie, mais la chose est pas mal. Je progresse.
Le problème, en vérité, c'est la météo. Je vois mal comment mettre ma veste (en LAINAGE) sous le déluge prévu pour encore quelques jours... Je comprends mieux, tout à coup, ce que voulait dire Manue, de la Compagnie des Petits Princes...
Du coup, je ne sais pas si je reprends mon coupon de laine pour tenter d'y tailler une cape (des modèles "faciles" étaient proposés par Burda à l'automne) ou si je rtente une chemise, mais avec des raccords. Vous avez été traumatisées par celle d'Oriane, dans Cousu Main, vous aussi ?