Triompher des horloges
Et revenir
- un mois en arrière, lorsque j'étais en pleine crise "pastel"
- deux ans en arrière lorsque j'avais acheté le numéro 184 de Burda Style, daté d'avril 2015, donc
- près de cent ans en arrière,jusqu'aux années folles avec un modèle de robe parfaitement improbable(et que très peu de gens ont réalisé, faites donc une recherche en ligne, pour voir, vous serez édifiées...) qui m'avait subjuguée au point que c'est pour elle que j'avais acheté le numéro. Il s'agit de la robe 105 du dit Burda Style, dans la version B (longue) :
Cotée à peine "deux boules" par Burda, elle était donc considérée comme facile, mais parce que l'enthousiasme pour un modèle me paralyse toujours, et parce qu'en plus je voulais le même tissu que sur la photo (oui, hein... on se refait pas !), il s'est écoulé deux ans entre le projet et sa mise en oeuvre.
La robe, en effet, est assez simple. Elle s'enfile et évite l'étape boutonnières ou fermeture éclair. Elle n'a pas de manches, ce qui économiserait presque du tissu en même temps que des efforts(bon, mais pour ce qui est d'économiser, on verra que ce n'est pas si simple !). Elle est composée d'une sorte de chasuble quasi-monacale, devant et derrière, joliment plissée au niveau des bretelles pour compenser l'absence de pinces poitrine.
L'ampleur, et toute la forme du vêtement, est donnée par un empiècement latéral dont partent, au niveau des hanches, deux quilles assez gigantesques dont l'effet est accru par la présence de deux poches glissées dans la couture.
La chose est longue (particulièrement, chez moi, puisque j'ai ajouté près de dix centimètres, par pur excès de perversion !), lourde du fait de la quantité de tissu nécessaire pour les quilles (3 mètres, quand même, au total...) mais fraiche comme tout. N'ayant pas pu mettre la main sur le petit lin rayé de mes rêves, j'ai sauté sur un joli coton trouvé à Auch à un prix anormalement raisonnable. L'effet me convient. La robe fait "princesse" juste ce qu'il faut...
La finition du bas est faite à la surjeteuse, comme conseillé par Burda. On imagine le gain de temps...
La réalisation a été assez facile si l'on excepte un démontage quasi total après le premier essayage. En 36, comme toujours avec Burda, je me retrouvais dans un sac. Or, il était exclu d'échouer. J'ai donc défait les quatre longues coutures principales, coupé les marges de couture (laissées par ailleurs) et tout remonté. Au final, dans un 34 extrapolé à l'arrache, ça va. Il n'aurait pas fallu,cela dit, en enlever plus... Je me rassure en me disant que le tissu, lavé avant,ne devrait pas se resserrer trop au lavage.
Pour la suite, du wax attend donc toujours sagement dans son coin que je fasse ce que j'annonce, dans l'ordre. Mais ce coup-ci, c'est un coupon trop aimé qui me bloque, après avoir déjà changé cinq fois de destination. A suivre, donc !