Covider ses placards...
... par des moyens divers, qui s'accumulent...
Nous voilà à quatre semaines de confinement. Avec l'interruption relative de la continuité pédagogique, pour cause de vacances, j'ai eu à gérer ma culpabilité d'avoir du temps sans pour autant ranger, laver tout ce qui méritait de l'être, assortie à celle de ne pas coudre alors que les conditions sont supposées être optimales. Il me faut bien confesser qu'avant queles choses n'aient commencé à coronavirer, j'ai eu la faiblesse (la bêtise ?... il n'y a que l'embarras du choix) d'appeler de mes voeux une situation comparable, idyllique, donc (!!!), qui m'obligerait à rester enfermée chez moi sans autre perspective que celle de lire-coudre-tricoter-crocheter et faire de la maison un havre de paix ordonné et impeccable. Passons.
Ces jours-ci, je n'ai donc pas fait grand chose qui ait de l'ampleur, mais :
1) J'ai fait deux fournées de masques "trois plis"
Peu sûre de moi, j'ai limité mon action aux proches (famille et amies, et conjoints d'amies, du coup) sans essayer de rejoindre des ateliers destinés à fournir des soignants. Ici, le manque m'a l'air limité et le nerf de la guerre, l'élastique, se fait rare.
J'ai conçu mes Trois Plis avec une ouverture en haut, prévue pour l'ajout d'un filtre jetable type sopalin ou lingette anti-statique.
Comme on le voit,il y a aussi des modèles enfant... Je ne sais pas si c'est une bonne idée,mais mes masques, en coton, conçus dans le respect strict des tutos et des recommandations institutionnelles protègent avant tout de l'angoisse.
J'ai testé le deux plis, mais les finitions m'ont semblé moyennes :
J'ai donc expérimenté un montage propre qui permet aussi de ménager une ouverture pour un filtre.
Momentanément, la fabrication est interrompue, mais je m'y remettrai s'il le faut. L'heure est surtout à la fructration de ne pas voir arriver chez leurs destinataires les masques que j'ai envoyés.
2) J'ai crocheté une boite à petits trucs
Sur la base du tuto de Chouette Kits, trouvé sur IG, j'ai absolument voulu coudre ma boite à dents de lait (qui me servira au moment de la chite de mes dents de vieille... ou pour caesr le Prozac, si ce confinement s'éternise !). Re sortir le crochet a été un grand moment, comme toujours, car si la technique n'a rien de difficile, elle ne souffre aucune négligeance.
Voilà la boite, en coton Phildar acheté il y a des lustres, et finie avec une fermeture éclair achetée pas cher à Paris, place Saint Pierre, sans projet précis (note pour moi-même : ne plus rien acheter sans projet précis, à moins d'avoir acquis, avant, le château de Versailles, pour tout caser).
Comme on le constatera, le dessous est très approximatif. Le dessus l'est moins...
(dessous... moche !)
J'y rangerai des punaises, dans ma salle, lors de mon retour au collège (larme d'émotion et de stupéfaction.)
3) J'ai avancé mon gilet interminable
Ceci est une manche. La première...
S'il est fini un jour, je le montrerai... La laine vient de chez Action, encore une fois. C'était l'épisode 2 de mes tests : je voulais voir si cette officine tenait ses promesses en matière de laine. La chose reste à confirmer mais on en parlera plus tard.
Bon, en attendant, les idées étranges ayant profité de la situation pour prendre le contrôle, je suis dans un trip "lavettes au crochet", au point de grille, ce qui va peut-être écouler mes stocks inexplicables (non ! Je ne veux pas me rappeler, n'insistez pas !!!) de Phil Coton Phildar, à défautde m'équiper d'outils utiles.
Je suis en train de finir un petit haut d'été simplissime cousu presqu'exclusivement pour exploiter un reste de coupon que j'aime beaucoup, et j'envisage de me coudre une robe de demi-saison, noire...
Il faudra aussi que je vous parle des patrons gratuits sur lesquels je viens de mettre la main et qui me feraient presque regretter de ne pas avoir fait des stocks de cartouches d'encre...
Ce soir, Machin doit parler et nous en dire plus. Je vais dompter mon aversion, faire face au dégoût excédé que m'inspirent ses formulesde mauvais goût et ses tournures ronflantes, ses manifestations d'intérêt de pure forme, son amour de la chose martiale (on rigole...) et je vais écouter. Oh, je n'en attends rien... Il n'y a pas de pilote dans l'avion, mais je pourrai peut-être me projeter sur le nombre d'ouvrages que je vais pouvoir mener à terme, entre deux cours en ligne...