Se lover dans Port Manech
Inutile de chercher la contrepèterie, il n'y en a pas. La chose est à prendre au sens propre (cf. cours sur "Sens Propre et Sens Figuré", 6ème.)
Je viens de finir le pull Doudou-Moêt-Moêt de l'hiver, j'ai nommé...
Le Pull "Port Manech" de la Droguerie
Ne me demandez pas de quel livre il est issu, je n'en sais rien, ayant acheté le tuto à l'unité à un prix parfaitement honteux en boutique. En fait, j'ai craqué sur le modèle (présenté en bleu sur la photo) joli comme tout avec son air modeste de pull droit, avec des côtes qui font comme des rayures ton sur ton et un col tout simple (sans bande à ajouter...). C'est bien simple, ce modèle était à la limite de la proposition indécente. Vous me connaissez. J'ai dit oui.
Je me suis donc fournie en Bourrette chinée coloris Blueberry Hill (270 gr.) et en plumette gris ardoise et anthracite (70 gr de chaque), oui, parce que - que je vous dise - ce pull se tricote en trois fils, ce qui est absolument aussi simple qu'avec un seul, d'autant que Sarah, qui m'a servie (je fais la maline, mais j'ai le ticket de caisse sous les yeux ! Je ne la connais pas !), a mis en pelote les deux coloris de Plumette ensemble, ce qui m'a bien simplifié la vie.
Du coup, le pull est d'une souplesse, d'une mollesse absolument voluptueuse (merci la Bourrette) et duveteux comme tout, autant dire doux comme un rêve (merci la Plumette). En gros, je vais vivre une scène digne du Salaire de la Peur lors de trois premiers lavages au moins...
Bon, le problème (oui, forcément, il y a un problème !!! Vous êtes Aux Fils de Lau, ici, pas au pays de Oui Oui Créatif...), c'est la taille : j'ai opté pour la S, par sécurité, et c'est bien trop grand. Sur les photos du modèle, le pull a des proportions plus modestes, alors même que le col est gentiment étiré pour se poser contre les clavicules. Moi, j'ai plutôt un machin à la Gaston Lagaffe... Cela dit, il est vraiment joli et très très agréable à porter. Vous me croirez sur parole, les photos sont intégralement foirées : ce pull n'est pas photogénique... Rien ne ressort : ni la couleur sublime, ni la douceur démoniaque (mais ça, forcément...), ni sa forme sympa. Rien !
Du coup, de l'enthousiasme, je me suis fendue d'un grafting sur lisière d'une précision germanique (enfin aussi germanique que possible, hein ?!) et je le prouve : il y a une couture sur cette photo.
Et on ne la voit PAS !!! Mouhhhhahhhhahhhh !!!
Et là aussi d'ailleurs.
Bref, je trouve que ça le fait. Et pour une fois, ça fait du bien.
Ajoutons à ça que mes 6° sont comme je les rêvais. En plus petits. Que je me régale à refaire de la grammaire, que mes 5° sont doués, et mes 3° bavards mais adorables dès qu'on paie de sa personne pour les motiver (mais comme je ne conçois mes cours que comme des One Woman show où je tiens l'affiche, mi-Jasqueline Maillan, mi-Foresti... grands modèle pédagogiques comme chacun sait ! ça peut le faire...).
Du coup, je viens de me lancer dans un autre modèle, un autre châle (oui, encore un), mais à bordure fantaisie et en rangs raccourcis, le style d'ouvrage dans lequel je peux m'enliser, au vu des 254 mailles de départ... Mais j'y crois à donf' ! Il peut venir, l'hiver !
C'est bien simple... L'hiver, il arrive, et - comme le disaient mes subtils rugbymen lycéens - je le prends, et je le "pose". Avec l'accent.
A suivre, donc !
Et sinon, avant que j'oublie, merci pour tous les commentaires auxquels je n'ai pas répondu (ouh, la vilaine !), pour cause de rentrée des classes. Je vous remercie toutes, et même, tiens - faisons-nous sauter les coutures - j'ouvre grand les bras et je vous embrasse toutes !