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Aux fils de Lau
8 février 2024

Renouveler le gilet en Kit

Lorsque je n'ai pas cousu depuis longtemps, faute de temps et, très vite, de confiance, je fais un Kit pour redémarrer.

Le Kit, ça évite les doutes (quel tissu ? quel patron ? Pourquoi ?). En gros, je fonds les plombs sur un modèle et, comme en confection, je peux (si tout va bien) obtenir le modèle de l'image. Mais ça, c'est la théorie. Parce qu'en pratique ben... On a des surprises !

En octobre ou novembre, j'ai craqué pour un Chouette Kit, un petit gilet matelassé, sans manche, le Moccacino, très exactement. Non, je ne mets pas de lien car le modèle issu d'une collection éphémère, n'est plus accessible. La version en imprimé d'inspiration indienne était vraiment charmante. J'ai sauté dessus. Un temps considérable après, rien ne venait et la marque en était à annoncer la livraison de la collection éphémère suivante... Un message internet m'a permis d'apprendre qu'une rupture de stock expliquait le délai de livraison. Le colis est arrivé en décembre et je n'avais pas une minute à lui consacrer. J'ai déballé mon tissu en janvier. Il a fallu se procurer le fil car, non, les kits de chez Chouette Kit ne comportent pas le fil. Ceux de Joli Lab, oui. Et c'est un délai de plus d'aller chercher sa bobine. Un délai et des sous. Mesquine, moi ? Lisez donc la suite.

Le soir où je m'y suis mise, j'ai été étonnée par la taille du coupon qui m'avait déjà interpelée lorsque j'avais lavé la chose... Le tuto, très clair, évoquait la construction d'un gilet réversible (c'est important, notez le) en deux épaisseurs. Logique. Or, la perspective de tailler deux épaisseurs dans ce mouchoir de poche matelassé, double face, me semblait impossible. Vérification faite avec les pièces du patron, ça ne rentrait pas. PAS DU TOUT. J'ai rallumé l'ordi, constaté que Moccacino n'était plus en ligne, mais que son jumeau de la nouvelle collection était proposé avec deux coupons, dont un pour la doublure. Horreur ! On avait dû, dans la panique de l'expédition, m'oublier un coupon ! Comment faire ? Armée de trésors de rhétorique prudente, j'ai donc adressé une réclamation à Chouette Kit afin de récupérer mon bien. La réponse m'a laissée "de cul" (je ne vois pas d'autre expression pour décrire mon état) : figurez vous que mon modèle réalisé dans un tissu réversible (photo à l'appui... comme si je n'avais pas déjà sur ma table 95 cm du bazard !!!) ne nécessitait pas de doublure et était forcément réversible puisque le tissu était double face ! 

Je suis restée comme interdite devant mon écran, me demandant si c'était une blague ou si la personne qui avait écrit n'avait jamais cousu de sa vie... parce que, tout de même... quand on assemble un dos et des devants... il y a un truc qu'on appelle des coutures ?! Et si je retourne mon habit... elles se voient... non ?! Qu'on me dise que parce que le tissu est joli des deux côtés, je peux porter mon gilet réalisé sans doublure, sur l'envers... ben soit c'est totalement con, soit c'est se foutre de moi !

Bref, vexée comme un rat mort et un peu parce que j'avais déjà taillé mon gilet, j'ai décidé de ne pas répondre à cet inexplicable message et j'ai cherché une solution. Celle-ci m'a coûté une soirée de couture à la main.

J'ai monté le gilet en assemblant le dos et les deux devants, écrasé au fer les coutures (visibles, je vous le garantis), dé-matelassé quatre pièces du tissu restant que j'ai appliquées par dessus.

Rapétassage en images :

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NB : rapétasser est un terme français d'usage local, je crois, qui signifie "raccomoder" ou poser une pièce de tissu sur un trou, avec une nuance un rien désinvolte : on "rapétasse" sans illusion sur le résultat, avec un "pétas" (terme occitan qui ne désigne absolument pas une fille haute en couleurs), c'est à dire un bout de chiffon, pour sauver un vêtement, un sac, qui peut encore servir mais a clairement passé son heure de gloire.

J'ai fini mon gilet huit jours après, copies obligent, assez tard pour justifier les approximations dans la couture du biais. Au passage, j'avais arrondi la bordure des devants au niveau de l'encolure. Etait-ce une bonne idée ? Mystère.

C'est alors, quand tout a été achevé, que j'ai réalisé : Il y avait assez de biais pour recouvrir les coutures avec... et figurez vous que c'était prévu !!! Une photo retrouvée sur le net m'a confirmé que j'aurais pu m'économiser des efforts et de la médisance ! Le biais, marron et ton sur ton, permettait des finitions discrètes mais affirmées. Moralité : toujours lire, relire les consignes. Et puis fermer sa grande bouche quand on n'a pas le moyen de vérifier l'origine d'un problème.

Au final, le gilet est un peu grand (taillé en 36 pourtant), un peu rigide, mais réversible !

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Entre temps (début janvier) j'avais sauté sur un autre Kit en solde. Je vais essayer de ne pas prendre trop d'initiatives et lire, lire, LIRE avant de me lancer !

 

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Commentaires
B
Très joli en tout cas
Répondre
Aux fils de Lau
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