I got the Blouse !!! Oh yeah...
N'importe quoi, ce titre...
Bon, en fait, c'est pas faux. Voilà quelques semaines que j'ai fondu les plombs pour un liberty. Oui. Un autre. Un de plus, quoi ! Mais celui-là est différent. Je l'ai senti tout de suite. D'abord, il est à gros motifs, il est très plein, sans fond blanc. D'ailleurs, il est sombre... Il a quelque-chose de japonisant et à la fois très art déco. Il fait penser à du cassis et à de la réglisse... Il évoque des algues, des feuilles vénéneuses, et des fleurs maladives et puissantes. Ahhhhhh... je m'égarre, moi. Bref, c'est le fameux hanako nuance pétrole/cassis.
Ne riez pas... c'est contagieux : nous sommes quelques-unes à être atteintes et quelque-chose me dit que ce n'est pas fini. Rendons à César ce qui revient à Madame la Poule, car c'est bien chez elle que j'ai découvert la chose et perdu le peu de raison qui me restait. Voyez plutôt. Et puis tout s'est enchainé très vite depuis huit jours : jugez-en ici, ici... j'en passe (je me suis perdu les adresses, en fait !)
D'ailleurs, je ne suis pas loin d'envisager un vaste mouvement pro-Hanako... Si vous l'aimez, l'adorez, le cousez, envoyez-moi un message et un lien vers votre page. Je me sentirai moins seule dans ma folie...
Bref, vu le prix I-NEX-PLI-CA-BLE de cette néanmoins merveille (mais faudrait pas pousser quand même...), il était exclu de me vautrer. Le coupon a donc attendu sagement un bon mois dans le placard... De temps en temps, prise d'une terreur quasi-religieuse, toute mêlée d'adoration, je le sortais de sa petite pochette et le dépliais un peu avec le soin que l'on déploie pour toucher le saint suaire de Turin... Puis je le rangeais, replié selon les plis, tout bien comme il faut. Pendant ce temps, je réfléchissais, si tant est que ce terme convienne pour la valse hésitation hystérique qui agitait mes neurones.
Je m'étais résolue à en faire une blouse (merci, La Poule !!!, dont je dois visiter le blog trois fois par jour dans l'espoir d'y trouver le miracle...), mais je la voulais simple, le moindre rattage pouvant provoquer -je le sentais bien- un drame passionnel. Je la voulais ample mais pas sac, décolletée mais mettable l'hiver, pas trop quiche si possible. Bref, le mouton à cinq pattes !
Au final, la raison l'a emporté : j'ai opté pour le modèle Parthenay de La Droguerie (dans l'incontournable Léger et Douillet). Rien à dire sur le patron, impeccable, comme toujours. Tout tombe juste, s'adapte pile-poil, même avec mes quatre pieds gauches. J'ai quand même eu du mal à comprendre pourquoi l'encolure intérieure était plus grande que l'extérieure... Le mystère reste complet même après le montage puisque j'ai dû en rentrer en quantité pour faire se superposer l'intérieur et l'extérieur (je cultive l'art de ne pas penser à tout le tissu perdu...).
Pour le reste, je n'ai pas monté les pattes de boutonnage : je porterai ma blouse manches retroussées, mais à la diable, comme toujours. Et au final, ça donne ça :
Bon. En fait, je suis un peu déçue (comme toujours, n'est-ce pas, Véronique ?) : je trouve que la chose -quoique pas mal- manque un peu de charme et d'originalité. Je n'ai pas évité l'effet sac, mais surtout, j'ai omis de suivre La Poule (oui, mon nouveau mentor...) qui déclarait avoir rallongé sa Parthenay. Et franchement, c'était indispensable pour pouvoir la porter correctement avec un pantalon.
Sous cette forme là, elle rappelle vaguement les blouses Comptoir des années 2000... En toute modestie, évidemment ! Seul point positif (parfaitement inattendu), sur cette dernière photo, mon 85 C a l'air beaucoup plus imposant. On se console comme on peut. Bref... je n'ai pas sublimé ces très baudelairiennes fleurs maladives. Spleen...
Cela dit -positivons-, je progresse pour les arrondis. Forcément, quand on revient de loin... Et puis vue l'ampleur, je peux porter ma blouse avec un sous-pull voir une doudoune, ce qui va lui éviter de rejoindre les copines dans l'armoire !
Allez, si je m'énerve, je récupère des chutes, j'ajoute des morceaux aubergine, plus d'autres machins qui me tomberont inévitablement sous la main, et je me tente une broche style fleurs de cerisier... A suivre, donc !