Gagner du temps... ou en perdre !
Agacée par une erreur de montage dans ma créa-de-longue-haleine du moment, je bloque. Anxieuse à l'idée de foirer, je repousse le moment de défaire la couture des manches pour m'atteler à des poignets qui me foutent les jetons... Bref, tout est au point mort.
Ajoutez à cela des préoccupations d'ordres divers et vous aurez un topo homéopathique de mes angoisses dont le premier effet colatéral a été, comme toujours, d'ajourner toute couture.
J'ai néanmoins, à marches forcées, terminé un Datura coupé en septembre, puis rangé faute de fil assorti, de biais noir et d'envie de finir un truc plus du tout de saison. Il était, là, tout de suite, la victime idéale...
Je l'ai donc monté avec une satisfaction mitigée, comme on va le voir.
1) Les motifs de satisfaction
Primo, on reconnait un Datura. Et chez moi, sur ce plan là, c'est jamais gagné d'avance... non, pas de lien, n'insistez pas, les filles...
On reconnait même la découpe en triangles que je suppose - me gâtez pas mon plaisir - être la plus difficile des trois proposées.
Deuxio, mon assemblage de tissus est pas dégueu : mon voile de coton gris Etoffes des Héros s'entend avec le coton rétro de chez Les Fraises, et les petits riens noirs de je ne sais où font leur effet. Liens en haut à droite...
Tercio, c'est mon passepoil le mieux posé depuis mes débuts de massacreuse de chiffon : c'est bien simple, la pose est d'une régularité qui me perturbe...
Quatrièmement, le fond liquette est pas trop mal, même avant repassage (j'ai des raisons de n'avoir pas repassé, autres que ma flemme légendaire. Si si.).
J'ai réussi à me photographier en débardeur sans que l'on voie le buisson ardent que j'ai sous chaque aisselle. En effet, je privilégie l'isolation bio et le développememnt durable des poils. CQFD.
Sans transition, donc :
2) Les points négatifs
Ce truc est trop court ! mais là, c'est pas ma faute. C'est toujours ça.
Ensuite, j'ai posé mes premières pressions. Mal. La première aurait dû être placée beaucoup plus haut.
Grand moment de solitude : j'ai cru, jusqu'à la fin, ou presque, que ces rivets en plastique qui se posent d'un geste étaient de vraies pressions qui allaient s'ouvrir et se fermer... Juste, je voyais mal comment ce miracle était possible. Parfois, je me dis que je suis une fausse brune.
Tercio, et vrai problème : mon biais, au cou, est trop long et il gondole ! En fait, je n'ai pas vérifié la longueur : je l'ai posé à plat sans trop réfléchir, et le résultat est sans appel. Il faudra défaire et remonter tout ça. Plus je regarde les photos et plus je me dis que je ne devrais même pas publier ça, mais bon. Il y aura un erratum sous peu !
Visez donc :
Du coup, j'allais pas repasser un truc appelé à être défait... quand même ! Faut avoir des principes, dans la vie.