Devenir riche. Peut-être...
Oui. Je pense avoir trouvé un filon, une martingale, une botte secrète inespérée : le moyen de perdre 5 kg sans effort, sans même y penser, voir, sans le vouloir ! Oh, ne croyez pas que les histoires de régime me travaillent, non ! Je n'ai même pas de balance à la maison, mais je crois avoir compris qu'il y a dans cette obsession de la minceur un gisement de richesses plus inépuisable que des mines .
Bon. Soyons précises. Non, je n'ai pas inventé le "draineur repulpant" (un produit miracle qui aspirerait le gras des fesses et le ferait migrer jusque dans le balconnet du soutif, inventé un soir de franche rigolade, avec ma belle-mère, après deux ou trois kirs. Ou quatre.). Non. J'ai trouvé la robe qui vous retire trois tailles, au prix d'un coupon de tissu.
Il y a peu, j'ai décidé de mettre à profit les patrons Victor pieusement entassés durant presque une année, entre manque d'énergie et lectures agrégatives, et mon choix s'est porté vers un modèle figurant dans l'un des numéros les plus récents (à se demander pourquoi j'entasse, d'ailleurs...) : la robe Ariel.
Pour info, la robe Ariel, c'est ça sur le journal :
Le modèle est simple, charmant, et AJUSTE ! Or, il me fallait sortir des robes droites -généralement trop grandes-, et des tuniques trapèzes. C'était l'occasion, d'autant que n'ayant pas de tissu adapté (comprendre un coton associé à de l'élastane), il me semblait possible de tailler dans du jersey et, du coup, de me passer de fermeture éclair (oui, je déteste les fermetures : je ne sais pas les poser). Caro, de La Cabane d'Elilou ayant réussi à réaliser une merveille de robe sans fermeture, cela devait être envisageable pour moi aussi, dans une version plus basique sans doute, mais tout aussi efficace.
J'ai donc pris mes mesures (oui oui... sans déc', je les avais prises !!!), décalqué mon patron (une pensée pour le MEDEF), reporté les pièces sur mon jersey taupe acheté chez Toto il y a bien 3 ou 4 ans... J'ai procédé au montage avec les sueurs froides habituelles dès lors qu'il faut faire des coutures apparentes sur un tissu extensible et qui glisse. Puis j'ai procédé à un essayage. Et là, le choc. La robe taillée en 36 pour mon 36 vrai, avec cellulite sur les fesses et boudin ventral qui passe par dessus la ceinture du jean -je n'invente rien- la robe, donc, était cent fois trop grande... Tellement que je l'ai quittée sans prendre la moindre photo.
Trois jours après, rassérénée par le blocage d'un châle réussi et par l'idée que je suis peut-être faite pour tricoter des châles et pas pour coudre, j'ai repris la robe et amputé chaque côté de plusieurs centimètres. Le résultat était médiocre : les empiècements de poitrine, mal placés, juraient vraiment, et la taille n'était toujours pas bonne. Il était temps de partir en vacances, tout est resté en carafe.
Hier, j'ai réalisé les ourlets, parce que je ne veux plus laisser d'ouvrages en plan, comme autant de reproches muets tapis au fond du placard, et pris les photos suivantes...
Et c'est consternant, ou génial : c'est encore trop grand, de sorte que j'ai réalisé, sans m'en rendre compte, la robe qui vous fait perdre 3 tailles ! OUI !!! Au naturel, je porte un jean en 28 (taille américaine de chez Replay), et là, j'ai l'air limite anorexique... Je pense sérieusement faire breveter ma découverte et coudre une dizaine de ces horreurs pour les vendre à prix d'or, avant l'été.
Plus sérieusement, je crois qu'il faudrait encore en enlever à cette pauvre robe :
Même une fine ceinture ne change rien...
(mes cheveux sont mouillées, pas gras !!!)
Je vais donc, en toute rigueur, refaire un patron, en taille 32, ce coup-ci (oui, les patrons Victor commencent au 30 ! Cela m'avait fait rire, sur le moment, mais je comprends mieux pourquoi, tout à coup !), et tailler sans marges de couture. J'y laisserai un coupon de jersey noir, ce coup-ci, mais au moins, je serai fixée.
En attendant, je m'en vais avancer mon gros gilet au point de riz et tenter de résister à la tentation de me coudre une énième chemise ou une petite robe droite... mais bon sang que ça me démange !